Histoire des Russes blancs
En octobre 1917, la Révolution bolchévique entraîna une contre-révolution conduite par des anciens officiers de l’armée impériale.
Une lutte sans merci s'engagea entre les « Blancs » anti-bolchéviques et les « Rouges » communistes à travers l’immensité du territoire constituant l'Empire russe.
La guerre civile qui s'ensuivit dura cinq ans (1917-1922), et se solda par l’échec des Armées blanches.
Des centaines de milliers de civils et militaires furent alors contraints à l'exil pour échapper à la Terreur rouge.
Se réfugiant d'abord dans les pays limitrophes (Turquie, Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, Bulgarie, Chine), les réfugiés russes se dispersèrent ensuite en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, et en Australie en fonction des affinités culturelles, des possibilités de travail et des politiques mises en place pour les accueillir.
Constituée en grande partie de l’élite sociale, militaire et intellectuelle de la Russie prérévolutionnaire, l'émigration blanche connut son apogée durant l’entre-deux-guerres.
Elle se caractérisa par un bouillonnement culturel, intellectuel et religieux destiné à sauvegarder à tout prix l’identité et la culture russes.
Les grands centres de la diaspora russe blanche furent Constantinople, Berlin, Belgrade, Prague, Harbin, Shanghai et surtout Paris qui fut la capitale d’une autoproclamée « Russie hors-frontières » jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.